Le Costa Rica est un pays pionnier dans la protection de l’environnement, des produits biologiques et des immersions dans un cadre naturel authentique.
De faire un calendrier des événements biologiques qui ont été les plus passionnés à nous au cours de tant d’années d’errance à travers les parcs et les réserves, et de pouvoir le traduire en un livre, est un rêve que nous avions depuis longtemps. Ce n’est que lorsque nous avons vraiment entrepris ce voyage que nous avons réalisé à quel point notre revendication était grande, et si après trois ans, nous avons été en mesure de le réaliser, ce n’est que grâce à ce réseau énorme et incroyablement généreux de chercheurs qui continuent de suivre leurs sujets d’étude respectifs dans tout le pays.
On estime que chaque année plus de 5 oiseaux migrateurs traversent le Costa Rica. L’ampleur du phénomène ne peut s’apprécier dans toute sa dimension car beaucoup de ces oiseaux voyagent de nuit, à vitesse de croisière, propulsés par le vent parfois planant au milieu des nuages parfois surfant et profitant au maximum des courants d’air entre les montagnes. D’autres suivent les côtes et descendent à la tombée du jour pour chasser des insectes et se reposer quelques heures avant de poursuivre leur voyage.
Ici convergent les oiseaux qui viennent du cercle polaire arctique, de l’Alaska, de la toundra canadienne et des grands lacs, des côtes est et ouest des Etats-Unis. Le Costa Rica est comme un entonnoir localisé entre les 8 ème et 11 ème degrés de latitude nord, que les oiseaux migrateurs croisent transversalement. Ceci est favorisé par la géographie du pays, puisque les cordillères montagneuses qui vont du nord-ouest au sud-est et les vastes plaines que bordent les deux océans, génèrent un grand nombre d’habitats et d’écosystèmes adaptés pour les espèces les plus variées.
Au-dessus de nos têtes, pendant que nous dormons ou faisons des choses routinières, passent des légions et des légions d’oiseaux terrestres et marins, bécasseaux variables, rapaces et pélagiques, des oiseaux minuscules d’à peine trois grammes comme les colibris, les tangaras ou les Grèbes à bec bigarré qui utilisent différentes techniques pour parcourir de grandes distances. Les oiseaux diurnes de grande taille comme les hérons, les échassiers, et les cigognes forment de grands groupes qui volent en synchronisation et en parfaite formation en V, profitant de leurs larges ailes pour s’élever à grande altitude grâce aux courants ascendants sans avoir besoin de battre des ailes.
Les migrations massives sont généralement invisibles à nos yeux et seuls les radars peuvent les détecter. Grâce à eux, on a déterminé que la moitié des oiseaux voyageurs volent en dessous de 1.000 mètres au-dessus du niveau de la mer ; 30% le font entre 1 000 et 2 000 mètres et le reste se déplacent encore plus haut. Les ornithologues qui suivent méthodiquement les oiseaux ont l’habitude de découvrir une population migratoire quand elle est en train de couvrir une zone du pays mais ils ne les voient pratiquement jamais arriver.